Éloïse, Maë et le CNA: une histoire d’amour !

Elles collectionnent les médailles – championne de France, championne du monde ! – mais Eloïse et Maë n’ont pas pour autant laissé tomber les enfants d’Arès, qu’elles initient encore cette saison à la voile, dans l’environnement convivial et familial du CNA, leur club de cœur.

“J’adore voir les enfants tester leurs limites quand ils sont sur un bateau… et nous, côté monitrice, on apprend à bien encadrer un groupe”, explique la championne du monde Eloïse Clabon.

“J’ai commencé la voile à Arès, j’en faisais avec mes parents, mais c’est au Club que j’ai appris le cata. C’est très sympa d’enseigner ici, de faire passer les enfants par le chemin où on est soi même passé”, approuve Maë Cottereau, 19 ans, troisième au Championnat du Monde sur cata Nacra 15, en février à Fort Lauderdale (USA), en double avec le Rochelais Clément Martineau.

“Mes connaissances en voile, je les fais souvent passer en inventant un jeu. Pour apprendre les termes techniques, on fait le jeu du pendu… les gamins retiennent mieux !” ajoute-t-elle.

En août, le temps est souvent incertain. La douzaine de filles et garçons de 8 ans et plus qu’encadrait Eloïse, au début du mois, ont connu une météo très variable. “D’abord, une journée de grande chaleur, et presque pas de vent. Alors on a désalé, on a renversé les Funboats, et tout le monde s’est baigné… Et comme ça, on apprend ce que c’est un dessalage ! Et le lendemain, changement de décor: on avait Force 5, avec des rafales. On a mis trois enfants par bateau, et on a pris deux tours de voile dans le mât”, raconte Eloïse, quelques jours avant de retourner s’entraîner à La Rochelle, pour le Championnat de France. 

Peut-être un nouveau titre en perspective pour celle qui, en 2021, était sacrée  Championne du monde jeunes en cata Nacra 15, à Oman. Elle avait 17 ans et courait en double avec Thomas Proust, de La Rochelle.

“J’aurais pu m’inscrire moi aussi à La Rochelle, où il y a plus de moyens, mais je préfère rester à Arès, représenter mon club. Ici, c’est hyper convivial, il y a une très bonne ambiance…”

Ainsi, entre les eaux disputées de la grande compétition et la “petite mer” plus tranquille du Bassin, Eloïse et Maë ne veulent rien sacrifier. Maë, qui a aussi à son palmarès une troisième place au Tour de France à la voile, en équipage sur Figaro, sera en septembre à Saint Tropez, où elle concourra (volera presque) sur Waszp…

Et les JO ? 

“Pour 2028, on verra !” répond Eloïse, qui comme sa copine, poursuit ses études: une deuxième année de STAPS (Licence de sciences et techniques des activités physiques et sportives) pour Maë, et un BTS Optique pour Eloïse. 

Michel Sailhan

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